Bien qu’elle se situe à l’endroit où pourrait survenir une hernie inguinale. La pubalgie pariétale n’est pas une hernie.
La douleur irradie parfois vers la face antérieure de cuisse, le testicule et le périnée.
A l’examen, la palpation de l’orifice profond du canal inguinal, en suivant le cordon spermatique, permet de retrouver cette douleur au dessus l’arcade crurale.
Elle correspond à deux types de lésions :
1/ Parfois la douleur est médiane sur le pubis : il s’agit d’une tendinite d’insertion des grands droits. Ce type de lésion sera traitée comme une tendinite d’insertion avec, en dernier recours, une infiltration de corticoïde dans l’insertion osseuse.
2/ Ailleurs la douleur siège au niveau de l’aine, elle apparaît
- soit progressivement après l’effort pour devenir, petit à petit, permanente et invalidante,
- soit brutalement pendant l’effort avec sensation de déchirure et réapparaît après chaque période de repos.
Elle est augmentée :
- par la toux,
- par la poussée abdominale,
- par les séances de musculation abdominale.
Mécanisme de la pubalgie pariéto-abdominale
La pubalgie d’origine pariéto-abdominale siège en dehors de l’orifice profond du canal inguinal. Cette pathologie douloureuse inguinale est l’équivalent d’une déchirure musculaire. Elle n’est pas l’apanage du sportif de haut niveau. Elle peut survenir dans les deux sexes et à tout âge.
Rappelons que, normalement, l’orifice inguinal profond est obturé et sous-tendu par le fascia transversalis, qui sert d’amortisseur entre les muscles larges de l’abdomen et la cuisse. Cet orifice est ovoïde, le fascia transversalis est bien tendu, toute tension sur le tendon conjoint (petit oblique et transverse) se répartit sur l’arcade crurale par l’intermédiaire du fascia transversalis. Si celui-ci est distendu et que l’orifice s’agrandit, les forces de tension du conjoint ne se répartissent plus sur l’arcade crurale, mais en dehors où il n’existe pas d’adhérence anatomique vraie : c’est la zone de faiblesse. Il se crée alors un foyer de déchirure permanent qui réapparaît à chaque effort.
Ce type de douleur a longtemps été appelé « pointe de hernie », car il existe une douleur mais l’examen ne retrouve pas de hernie. La cure chirurgicale consiste à retendre l’orifice inguinal profond, permettant une bonne répartition des insertions pubiennes des muscles larges de l’abdomen.
Cette intervention chirurgicale nécessite une courte hospitalisation et le suivi d’un protocole de rééducation sur huit semaines avant la reprise de la compétition.